Entretenir sa mémoire
La mémoire fonctionne à l’inverse d’une pile : elle ne s’use que si l’on ne s’en sert pas ! Exercer la mémoire, c’est la renforcer, activer de nouvelles connexions neuronales, et remodeler des structures qui possèdent cette étonnante faculté que les neurologues appellent « plasticité cérébrale ».
Tout ce qui peut participer au bon fonctionnement de ces réseaux cellulaires est digne d’intérêt. En Asie, phytothérapie et philosophie ayurvédiques s’inscrivent naturellement dans ces pratiques préventives et stimulantes : l’Occident leur attribue progressivement une certaine attention, au fur et à mesure des validations apportées par les progrès scientifiques.
Trois recommandations nutritionnelles pour préserver sa mémoire
- Privilégier un apport suffisant en oméga-3, en antioxydants et en vitamines du groupe B, sans oublier le fer.
- Adopter un régime équilibré et varié en évitant de manger jusqu’à complète satiété.
- Réduire les sucres rapides, les gras saturés et les produits raffinés ou transformés, au profit des sucres lents, des gras insaturés et des produits naturels.
Les vertus des plantes
L’usage traditionnel des plantes en Inde, fait partie d’un ensemble de règles de vie, fondé sur l’équilibre et la modération, inscrit dans le respect de soi et de l’environnement. Dans nos pays, le retour à une médecine plus globale voit le jour peu à peu et tente d’établir un pont entre sciences modernes et savoir ancestral.
La médecine ayurvédique, pratiquée depuis 5000 ans en Inde, privilégie une approche globale puisque l’être humain est soigné dans sa totalité, corps et esprit, au sein de son environnement. L’aspect préventif est essentiel et fait appel à l’usage traditionnel de certaines plantes aux propriétés ancestrales.
Par leur action observée localement sur la longévité et la préservation des facultés cognitives, trois plantes semblent se comporter comme de véritables alliées pour la mémoire : le Brahmi (ou Bacopa monnieri), la Centella asiatica (ou gotu kola) et l’Amalaki (ou Emblica officinalis).
Le Brahmi, une plante renommée en Inde
Les feuilles de Brahmi (ou Bacopa monnieri) contiennent des principes actifs, les bacosides A et B, qui stimulent les facultés intellectuelles, spécialement la mémoire à court terme et l’apprentissage, ainsi que l’attention. Ils régulent aussi l’humeur et le niveau d’anxiété, favorisant la mémorisation en période de révision, harmonisant le terrain en cas de surmenage et s’opposant aux pertes de concentration dues à l’âge, à la fatigue ou au stress. Tous ces effets sont observés par la population indienne depuis longtemps et ont été confirmés par des études menées localement.
L’Amalaki, un puissant antioxydant
Les fruits de cet arbuste sont riches en vitamine C et en polyphénols, dotés de vertus anti-oxydantes reconnues. Utilisé en médecine ayurvédique, seul ou en association (comme dans le Triphala), l’Amalaki (ou Emblica officinalis) lutte contre le stress oxydatif et s’oppose ainsi au vieillissement cellulaire.
Centella asiatica : les éléphants en sont friands
Egalement utilisées en médecine traditionnelle chinoise, les feuilles de Centella asiatica (ou gotu kola) sont naturellement consommées par les éléphants. Cette observation a conduit les maîtres ayurvédiques à établir un lien entre la longévité et l’intelligence de ces animaux et les vertus des plantes qu’ils ingèrent.
Chez l’homme, la Centella asiatica augmente la clarté mentale, le raisonnement, la mémoire et la longévité tout en diminuant l’anxiété et le stress. En outre, elle améliore la circulation veineuse. Son usage traditionnel est très ancien. Surmenage, bachotage, stress et troubles bénins de la mémoire liés à l’âge représentent les principales indications d’une prise de Centella.