Introduit au Japon au IXème siècle, il devient alors bien plus qu’une boisson. La cérémonie qui entoure sa dégustation s’accompagne en effet d’une intense spiritualité qui mêle philosophie et pratique religieuse.
Il faudra attendre le début du XIIème siècle pour que le thé s’invite en Europe mais très vite, il séduit la cour du roi de France et devient la boisson incontournable des goûters mondains. Aujourd’hui, les Français consomment environ 100 tasses de thé par an.
Des feuilles aux milles ressources
Les feuilles de thé proviennent d’un arbuste originaire d’Extrême-Orient : le théier ou arbre à thé (Camellia sinensis). Elles sont connues pour leurs très nombreuses vertus. Selon un proverbe chinois : « Un peu de thé tous les jours éloigne le médecin pour toujours ». En effet, le thé contient de la vitamine C, plusieurs polyphénols, une vaste famille d’antioxydants dont les trois principaux sont les catéchines, les théaflavines et les théarubigines. La plante regorge également de tanins, ce sont d’ailleurs ces polyphénols antioxydants qui donnent au thé son arôme et son goût amer particulier.
Thé vert, sans doute le meilleur
Le thé vert est remarquable à tous points de vue. Il contient une catéchine nommée épigallocatéchine (EPGC). L’EPGC est la substance qui lui confère ses propriétés, bien plus puissantes que celles d’un simple antioxydant. Le thé vert (vert car non fermenté, en effet, on dit d’un thé qu’il est vert, noir, oolong en fonction de sa fermentation) contient 10 fois plus d’EPGC que le thé noir. Quant au taux de caféine (théine), il est semblable à celui du thé noir soit 20-90 mg par tasse mais ses effets excitants sont atténués par la présence des tanins.
Le thé vert est un formidable allié minceur qui élimine les graisses par un effet de thermogenèse (augmente la production de chaleur dans l’organisme). Il améliore aussi l’utilisation d’insuline dans le corps pour prévenir une montée de sucre dans le sang et les accidents qui peuvent entraîner de la fatigue, l’irritabilité et des envies de grignotage. Le thé vert contribue enfin à prévenir l’apparition de rides.
L’origine du thé en Inde
Contrairement à la Chine, l'Inde n'a découvert le thé que relativement récemment. C'est à la suite de la perte du monopole de la célèbre compagnie East India sur le commerce du thé chinois en 1834 que le thé a été introduit en Inde à l’initiative du botaniste Robert Fortune. Au cours du XIXème siècle, les plantations de théiers vont se multiplier dans les régions du Nord-Est de l’Inde, de l’Assam et dans la zone montagneuse qui entoure la ville de Darjeeling. À l’époque et jusqu’au début du XXe siècle, le thé est exclusivement réservé à l’exportation à destination de l’Europe et de l’Amérique. Il faudra attendre la fin de la 1ère Guerre mondiale pour que la consommation du thé se démocratise et apparaissent dans toutes les couches de la société indienne notamment pour se prémunir des affections transmises par l’eau non bouillie. C’est ainsi qu'est né le Massala Chaï, une recette traditionnelle avec un mélange d’épices, de lait et de sucre.